Dans le contexte actuel de changement climatique, la fonte du permafrost est un sujet d’inquiétude grandissant. Outre les conséquences sur l’élévation du niveau des océans et la destruction des habitats naturels, cette fonte pourrait également engendrer la libération de virus pathogènes. Examinons les mécanismes qui sous-tendent ce risque potentiel.
Le permafrost : qu’est-ce que c’est ?
Le permafrost, aussi connu sous le nom de pergélisol en français, est une couche de sol gelée en permanence. Cette couche s’étend sur d’importantes zones géographiques, principalement dans les régions arctiques comme la Sibérie, l’Alaska, le Groenland, le Canada ou encore le nord de l’Europe.
Les organismes piégés dans le permafrost
Cette couche de sol gelée contient une grande quantité de matière organique et abrite également de nombreux microorganismes. Mais lorsque le sol se congèle, ces organismes sont « emprisonnés » dans le permafrost. Parmi ces micro-organismes se trouvent bactéries et virus différents, dont certains peuvent être pathogènes pour l’homme et les animaux.
La fonte du permafrost : un processus dangereux
Le réchauffement climatique actuel entraîne une fonte progressive de la couche de permafrost, occurrent principalement dans les régions arctiques. Certains spécialistes estiment que cela pourra conduire à la libération de gaz à effet de serre tels que le méthane et du dioxyde de carbone, qui accéléreront encore davantage le changement climatique.
La libération potentielle de virus pathogènes
Au-delà des conséquences environnementales liées au relâchement de gaz à effet de serre, la fonte du permafrost pourrait également provoquer la libération de virus pathogènes jusqu’alors piégés dans le sol gelé. Ces virus ancestraux pourraient alors se remettre en circulation et infecter humains et animaux.
Exemples d’incidents liés à la fonte du permafrost
Plusieurs incidents passés impliquant la fonte du permafrost et la propagation d’une maladie illustrent ce risque potentiel. Voici quelques exemples :
- L’épidémie d’anthrax en Sibérie en 2016 : Un enfant de 12 ans avait succombé et une vingtaine d’autres personnes ont été infectées par cette maladie après que des spores de bacilles présents dans un carcasse d’un renne ayant péri il y a plus de 75 ans aient refait surface suite à la fonte du permafrost.
- La menace du virus de la variole : En 2004, des chercheurs russes ont découvert des cadavres humains porteurs du virus de la variole piégés dans le pergélisol. La fonte du permafrost pourrait donc théoriquement permettre au virus de se propager à nouveau si un contact avec les corps gelés contaminés était réalisé.
Pistes pour réduire les risques associés à la fonte du permafrost
Bien qu’il soit difficile de quantifier le risque précis lié à la libération de virus pathogènes et aux impacts potentiels sur la santé publique, il est essentiel d’agir afin de limiter les effets néfastes de cette fonte sur l’environnement et la santé.
Lutter contre le changement climatique
Le principal moyen de prévenir la fonte du permafrost et ses conséquences potentielles est de limiter le réchauffement climatique. Pour cela, il est nécessaire d’améliorer nos pratiques en matière d’émissions de gaz à effet de serre et d’accroître notre utilisation d’énergies renouvelables.
Renforcer la surveillance et la recherche
Au-delà des actions globales visant à réduire le réchauffement climatique/antarctique, il convient également d’accentuer la recherche et la surveillance des zones affectées par la fonte du permafrost. Cela inclut notamment le suivi des libérations de méthane, mais aussi la détection précoce des virus et bactéries émergents issus de cette fonte.
En prenant ces mesures, il est possible de mieux anticiper les risques associés à la fonte du pergélisol, assurer la protection de l’environnement et garantir la sécurité sanitaire globale.